Skip to content

Brotha Lynch Hung – Dinner & A Movie (2010)

Derrière nos vies bien rangées, se cache en tous un serial killer. Loin des trips entre potes, des gentillesses de la personne bien civilisée et du romantisme envers l’être aimé, il subsiste cette petite arrière pensée qui vous pousserait bien à mettre une balle dans la tête à l’espace de connard qui vient de vous gâcher un moment de votre quotidien. D’ailleurs ce n’est pas pour rien si certains serial killers, outre la cruauté de leur geste, crée une certaine fascination. De même, qui n’a jamais pris plaisir à mater un bain d’hémoglobines d’un film d’horreur avec le sourire aux lèvres ? Ce développement vous donne envie de vous en faire un petit ? Lâcher la télécommande car ce soir c’est le vétéran Brotha Lynch Hung qui régale et Dinner & a Movie comblera allégrement votre besoin de sang.

Plus qu’un simple vétéran, Brotha Lynch Hung a la particularité d’être un indépendant de la scène dont les chiffres de vente feraient pâlir tout mc signé sur major. Auréolé par un environnement bien dark et crade à souhait, on ne peut pas dire que le mc de Sacramento fasse dans la dentelle quand il livre un cd. Sa personnalité additionnée à des thématiques ultraviolentes pimentées par un soupçon de cannibalisme ont permis à BLH d’être une personnalité atypique de la scène. Alors quand on découvre que le mc s’est inspiré de la vidéographie de Rob Zombie pour ce nouvel opus signé chez le très dérangé Tech N9ne tout en inventant un personnage proche d’un Dexter (ordinaire le jour, tueur la nuit), on s’aperçoit assez rapidement que le Brotha risque peu d’être contacté, d’ici là, par Disney afin de réaliser une bande son.

La petite introduction finie, les personnes un peu réticentes à la vision sanguinolente de Brotha Lynch Hung peuvent passer leur tour. Pour les autres, le bain de sang va couler à flow et rassurez-vous y en aura pour tout le monde. Habitués du bonhomme, entrons dans le vif du sujet avec cette petite leçon de massacrage qu’est Colostomy Bag, on ne peut pas dire que le mec est perdu de sa superbe au même titre que sur Split Personality (morceau phare de la thématique de l’album). Mignon me direz-vous, certes, Sit In Tha Corner Bitch risque, par contre, de vous nouez sensiblement l’estomac, en même temps vous savez quoi faire si votre conjoint(e) vous emmerde. Dans le même thème Nutbagg ou I Plotted My Next Murder tuent dans tout les sens du terme…

Mais au final, ce n’est pas forcément dans le développement de ses thèmes de prédilection que le Brotha nous comble. Car à l’image de la track I Tried To Commit Suicide, BLH nous entraîne dans le fond de l’âme de son personnage et c’est assez déroutant. On était souvent habitué à des récits très réalistes et crues de sa part alors que là on baigne clairement dans le fictif. Autre moment d’attente Don’t Worry Momma, It’s Just Bleeding et son guest de choix Tech N9ne et la sauce prend foutrement bien, on en voudra fortement à Seven de nous sortir une production complètement banale pour ce genre d’association. Heureusement que la plupart des productions sont de qualité supérieure et le DOA de Seven nous fera passer l’éponge. On ne peut finir cette escapade meurtrière sans citer l’énorme Meat produit par Axis, un pur régal !

Ce psychopathe de Brotha Lynch hung est toujours égal à lui-même ce qui ravira ses fans. Toujours friands de détails sordides, BLH exploitent ses thèmes de prédilection sans retenue. Un album pour les fans du genre mais aussi pour les futurs serial killers en culotte courte !

16/20

Brotha Lynch Hung – Dinner & A Movie (2010)
0 vote(s)

One comment on “Brotha Lynch Hung – Dinner & A Movie (2010)

  1. 1989 Somethin' on said:

    Gros gros album pour un MC que je découvre véritablement sur long format. Ambiance crasseuse, sanglante et malsaine tout au long de la galette. Les lyrics sont crues et gores à souhait, et prennent aux tripes dès l'entame du skeud. Beaucoup (trop) de skits mais ça fait parti du concept et ça donne un fil conducteur intéressant, à la façon d'un film. Très homogène, pas de véritable déchêt si ce n'est "I heard that song B4" à laquelle je ne tiens vraiment pas. En plus des morceaux cités dans la chro', je rajouterais "Anotha Killin'" avec Snoop, Daz et Kurupt, même si l'instru est simplissime, le morceau est addictif.Grosse boucherie.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.

Les balises HTML ne sont pas autorisés.