Jermiside & Danny Diggs – Middle Classic (2010)
Vous l’aurez compris avec cette introduction, cet album n’a rien d’exceptionnel et fait partie de la grande famille des albums qui ne marqueront pas l’histoire du Hip-Hop. Et cela car les deux acteurs de ce produit réunissent autant de défauts que de qualité (enfin surtout de défauts après réflexion). En premier lieu, Jermiside est ce genre de mc qui a beau avoir quelques skills mais qui au final marque plus par sa banalité en terme de flow et le peu de profondeur de ses sujets. Plus endormant qu’un antidépresseur, pire qu’un Skyzoo sur Salvation et autant de rage qu’un Termanology sur Politics As Usual et encore il est loin d’arriver à la cheville des deux bougres pris en exemple… Enfin, Danny Diggs au blaze digne d’un Danny Boy (vraiment pas fun ces Irish) surfe sur la vibe underground redondante de ces dernières années : une vibe soulfull inspirée du Golden Age. Sauf que voilà, comme nombre de ces comparses (beatmakers, pas irlandais), Danny Diggs ne livre qu’une vibe soulfull sans réelle saveur mais assez coulante pour ne pas être cloué au pilori.
A ce niveau, on peut se demander de l’intérêt à porter à cet album et cette perte de temps à en faire une chronique ? Et bien tout simplement car Middle Classic est typiquement l’album relaxe que l’on s’écoute à demi-oreille sans chercher une révolution musicale et qui scie parfaitement à une ambiance de vacances ou plutôt de détente.
Grâce à une ambiance smooth et soul, les morceaux s’enchaînent sans anicroche, la structure des beats étant très fluides, on se laisse voguer tranquillement par le travail de Danny Diggs. Autre point positif, l’ensemble des guests, surtout sur les hooks avec Maverick Sabre et Von Pea, qui sauve du naufrage les prestations ridicules et complètement sans vie de Jermiside comme sur Afraid et Didn’t I Tell You. Dernier élément qui permettra d’apprécier cet essai, la présence de trois remix qui surclassent aisément le niveau des originaux grâce à la présence aux manettes de Kno des Cunnylinguist et Kev brown, très en forme en cette année 2010.
Une écoute suffira largement pour apprécier cette galette mais l’exposition sonore continue de ce Middle Classic peut provoquer des séquelles irréparables donc soyez raisonnable. Si Danny Diggs ne marque pas par son niveau de beatmaker, il a au moins le mérite de livrer un travail qualitativement constant sur l’album. Par contre Jermiside devrait penser à se recycler dans autre chose que le rap tellement son flow reste limité et ses thèmes sans intérêt.
Confère autant de punch qu’un…???Un opus qui effectivement n'apporte absolument rien mais qui se laisse tranquillement écouter, quelque hook flingués sinon ca glisse tout seul, je peux déposer la notion tester et approuvé pour l'écoute au bord de plage… Merci encore d'avoir pris la peine d'écouter et de chroniquer le Chen Lo
merci pour la boulette !De rien pour Chen Lo, tout les honneurs te reviennent car je ne pense que j'y aurai jeter une oreille sans tes recommandations.